Chevalier Argent
Les jours où je n'ai plus la foi en quoi que ce soit
Les jours où fleurissent les fleurs en papier
Je ferme les yeux et je me glisse dans la peau
D'un prince charmant réveillant les princesses
Qui dorment chez moi, dans de jolis draps
Là, dans la noirceur de mes yeux refermés
J'aperçois la lumière noire des belles en moi dormant
Les blanche neige et les cendrillons
Qui chez moi, déposent leurs pantoufles de vair
Mais aussi, leurs cœurs aimants,
Leurs sourires, leurs labyrinthes enchantés
Alors, héros de mes aventures,
Preux chevalier en armure rapiécée
Je bats la campagne sur mon fidèle destrier
Pourfendant mon malheur de trois coups d'épée
Je les délivre bien vite et leur offre un baiser
Qui s'évapore aussitôt dans mes pensées
D'un geste vengeur, je sauve aussitôt
Les filles des contes de fées qui m'attendent bien sagement
Dans un coin de neurone, un coin de chapeau
Puis, quand j'en ai assez d'être beau,
J'ouvre les yeux et constate les plaies
Que je me fais au couteau, lorsque les yeux fermés
Je m'imagine être mieux.
En pleurs je referme les yeux
Benoît Peyrot