Electriques
Je veux des ciels gris, des ciels chiants et tristes, des ciels jaloux
Des ciels gorgés de pluies, des ciels éponges,
Des ciels disloqués, des ciels accablés, des ciels chagrinés,
Des ciels endeuillés, des ciels jaloux et massacreurs
Des ciels riants,
Lorsque d’un zeste de foudre ils grillent le pauvre enfant
Qui croyait, laissez moi-rire, faire s’élever un papier volant
Dans mes cieux martyrisés.
Je vous dis que Franklin est un chanceux vaurien
Qui a volé la lumière de mes cieux électriques
Mais il ne faudra pas plus que quelques briques
Sur sa pauvre tête pour le faire terre
Je siffle sous mes cieux jolis,
L’orage grogne et gronde enfin !
Le brouhaha remplit mon silence
Et mes cris se font petits,
Devant les sarcasmes
De ces impétueux nuages,
Place, place !
Benoît