Benoit avait laissé tomber le catéchisme très rapidement car les notions d'enfer et de paradis, notamment, lui prenaient la tête.
Notre Père
Notre père qui êtes au cieux
Que mon nom soit sanctifié
Que mon règne vienne
Que ma volonté soit faite
Sur la terre, je me fous des cieux
Donne-moi tout de suite le pain de ce jour
Beni le vin et béni mon ivresse
Je veux ta bénédiction pour commettre
Les méfaits loin de tes messes
Je ne salue pas marie, je l'embrasse
Je tombe amoureux des femmes
Et le fruit de mes entrailles sera béni
Je fuis les sectes et les religions
Je préfère loin du jour prier
Pour mon salut d'ici bas
En attendant de te rejoindre
Pour te serrer la main
Et celle de tes copains
Car contrairement aux saintes conneries
Tu n'es pas un saint père
Mais bien un ami, bien au chaud
Qui veille sur mon lit, qui veille sur ma vie
Et qui fait brûler mon cœur
Pleurer mes fontaines et luire ma lumière
Tu es le feu amical le soir dans mes bois
Tu es mon fil d'Ariane, mon drapeau
Mais en aucun cas le très-haut
Tu es moi mais je ne suis pas toi
Tu es l'odeur du jour, la magie
Le souffle chaud, la lueur dans mes yeux.
Tôt où tard je te verrai
Ne t'inquiète pas, ne t'impatiente pas
Je m'amène
Benoît Peyrot